Jardin de l'éternel printemps

Ce jardin est le plus petit des trois, c‘est aussi le plus intimiste. Edifié en 1749, le jardin de l’éternel printemps (长春园) abritait les pavillons dans lesquels vivaient les concubines de l’Empereur, et de nombreux jardins de fleurs. L’empereur Qianlong est particulièrement attaché à ce jardin du printemps éternel où il désire se retirer, les pavillons qui y sont construits répondent principalement à une volonté esthétique et non fonctionnelle.

Les palais de style européen (西洋 楼)

Au nord du jardin de l’éternel printemps, ont été érigés des palais de style européen, en ruine, aujourd’hui. Les palais de Yuanmingyuan n’étaient pas tous de style européen, mais cette volonté d’ériger des bâtiments de style étranger témoigne de l’ouverture d’esprit des empereurs chinois au 18e siècle.

Labyrinthe dans le parc

Suite aux travaux de Matteo Ricci (1552-1610), plusieurs Jésuites sont présents à Pékin. L’empereur Qianlong (1711-1799), qui a pu voir des gravures de jardins français demande au frère Castiglione (1688-1766) la construction de jardins et d’édifices de style européen sur environ 20 ares. Pour mener cette tâche, le frère Castiglione est accompagné de plusieurs Européens dont l’allemand Ignatius Sichelbart, peintre (1708-1780), l’Italien Ferdinando Moggi (1684_1761) , deux Jésuites français, Jean Denis Attiret (1702-1768), et  Michel Benoist (1715-1774). Ce dernier va construire les principales fontaines des jardins, et notamment une horloge d’eau (海晏堂) entourée de douze statues représentant les animaux du zodiaque chinois. Un premier palais, le palais des délices de l’harmonie, d’inspiration européenne est construit, ainsi que des jardins de style « Renaissance italienne » et un labyrinthe végétal. En 1759, de nouveaux édifices sont construits. Selon toute  vraisemblance, ces palais devaient prendre leur inspiration dans des gravures françaises apportées par les Jésuites. Le Yuanying Guan (远瀛观), ou Observatoire des océans lointains a dû être construit en 1768, et abritait six tapisseries de Beauvais sur un dessin de François Boucher, offertes par Louis XV en 1767.

Un trône (观水法) est aussi érigé en face des fontaines afin que l’Empereur puisse savourer le spectacle des jeux d’eau.

En pillant et incendiant l’ancien palais d’Eté, les troupes franco-anglaises ont détruit un exemple majeur d’une architecture qui combinait à la fois les styles européens et chinois.