Réactions au pillage

Il ne faut pas croire que tous les Européens approuvent les pillages menés par les troupes franco-britanniques en 1860 et la violence de l’Alliance des huit nations en 1900.

L’écrivain français Victor Hugo sera parmi les premiers à condamner les pillages et déplorer la destruction de l’ancien palais d’été. Dans sa lettre au Capitaine Buttler, Victor Hugo écrit «  Un jour, deux bandits sont entrés dans le Palais d’été. L’un a pillé, l’autre a incendié » et finit sa lettre par cette phrase « Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voilà ce que la civilisation a fait à la barbarie. ».

 

La Chine n’a pas oublié la lettre de Victor Hugo et en 2010, un buste de l’écrivain a été érigé sur le site de l’ancien palais d’Eté.

Lettre à un gentleman chinois

L’occupation de Pékin par l’alliance des huit nations en 1901 et les exactions menées par les militaires occidentaux seront dénoncées par les intellectuels de l’époque.

Contrairement, à l’expédition franco-anglaise de 1860, la révolte des Boxers et l’occupation de Pékin par l’alliance des huit nations, sont couvertes par les médias, des photos sont diffusées dans les journaux. Chacun peut alors se faire une idée des évènements en cours. Le mouvement des Boxers suscite même la sympathie de certains comme Mark Twain qui intitule un de ses discours : « Je suis un Boxer ». Le prix Nobel de littérature Rabindranath Tagore, pointe la barbarie des Européens en Chine. Le grand Tolstoï, dans sa « lettre à un gentilhomme chinois » (1906), dénonce les pillages menés par les Européens en Chine.

Les Traités Inégaux restent malheureusement encore trop peu étudiés en Europe, même si le développement des échanges, notamment culturels et touristiques entre la Chine et l’Europe permettent au public européen d’avoir une meilleure connaissance de cette histoire tragique.

Cooperans, à travers le projet Yuanmingyuan, a pour objectif de soutenir cette prise de conscience afin de renforcer le dialogue culturel sino-européen.